Laurent Joseph Jean FASANO

Un jour, je crois que nous avions 14 et 15 ans, Lolo et moi on s'est retrouvé par hasard dans un bus qui nous conduisait au club de tennis à Monte-Carlo. Toi, tu venais de Valescure. Moi, Je jouais à Baudino. Entre nous deux, ça a matché. Enfin, façon de parler : parce que de match, il n’y en a jamais vraiment eu entre nous, puisque tu ne m’as jamais battu au tennis !
A Monaco, ce jour-là, on a passé notre temps à faire les pitres, à rigoler. On n'a pas vu beaucoup de matchs. On nous a surtout entendus dans les allées du club, où tu interpellais les passants avec un micro de fortune, en te faisant passer pour un animateur radio. Pas n'importe quelle radio. Radio couscous.
Qu'est-ce qu'on se marrait ! Qu'est-ce que t'étais drôle ! Lolo, t'es le mec le plus drôle que j'ai jamais croisé sur ma route. Et qu'est-ce que t'étais fou ! Fou mais mesuré, sauf quand tu avais décidé de rejoindre le numéro 7 mondial de tennis, Kent Carlsson, dans sa ferme, au fin-fond de la Suède ! Mesuré, sauf quand tu avais accompagné ton idole Sebastiani dans un tournoi satellite dans je ne sais plus quel pays où, aussi incroyable que cela puisse paraître, tu avais disputé le premier tour des qualifications. Tu avais pris deux roues de bicyclette, mais peu importe, les bicyclettes, le vélo, ça avait toujours été ton truc.
Mon Lolo, grâce à toi, j'ai appris que, dans la vie, il fallait oser. J'ai mis du temps à oser, mais en grandissant, j'y suis parvenu. Parce que toi, tu osais tout. Tu ne reculais devant aucun obstacle. Tu n'avais peur de rien. Tu n'avais honte de rien. Tu fonçais. En voiture, musique à fond. Tu fonçais, en moto. Un peu moins en footing. Tu osais tellement que tu étais capable de rentrer sur tous les plus grands courts de tennis avec ton gros sac Tacchini sur le dos, ton bandeau, tes poignets, et tu demandais aux meilleurs mondiaux "Je peux taper (jouer) avec vous ?" Et c’est comme ça que je t’ai vu taper la balle avec Nathalie Tauziat et Isabelle Demongeot, numéro 1 et 2 françaises , sur le même court partagé avec Andres Gomez, 5e mondial et vainqueur à Roland-Garros… Unique !
Un jour, tu avais 19 ans je crois, on est allé voir un concert d'Etienne Daho à Toulon. Tu étais incapable de fredonner une de ses chansons. Pas même Week-end à Rome. Et grâce à Patrice, ton cousin, à qui je pense fort, qui connaissait un membre de la troupe, tu t'es retrouvé en backstage et Daho t'as invité en tournée avec lui.
Quelques jours après, tu m'appelais en direct d’un de ses concerts à Reims. Daho a invité tes parents chez lui, à Paris, Bano, qui vient juste de nous quitter, et Denise. Denise, à qui je pense fort. Daho t'a même invité sur sa tournée au Japon, mais tu n'allais quand même pas te mettre à apprendre le Japonais, toi qui avait déjà souffert le martyr pour apprendre le Suédois. D’ailleurs, grâce à toi, je parle quelques mots de suédois.
Des anecdotes comme celles-là, j'en ai des tonnes. Mais elles ne pèsent pas lourd à côté de tes raquettes de tennis, les Prince Boron, sur lesquelles tu rajoutais du plomb partout pour que ta frappe de balle, ton célèbre lift qui a fait ta renommée, soit plus lourde. "Elle a du poids ma balle ?" ne cessais-tu de demander.
Bien sûr qu'elle avait du poids ta balle. Bien sûr qu'il avançait ton lift. Enfin, ça, c'est ce qu'on voulait bien te faire croire.
Sacré Lolo. Lolo, il fallait le suivre ! Lolo, c'était la joie de vivre, l'assurance de ne jamais s'ennuyer, la folie, l'originalité, l'entièreté, les tourments parfois, la passion souvent, comme lorsque tu avais tenté l'aventure parisienne en te lançant dans le milieu de la photo.
Moi, j’ai toujours pensé que tu ferais un excellent commercial. Un jour, bien plus tard, quand tu travaillais chez K par K, tu es passé chez ma maman, à Fréjus-plage. Une visite de courtoisie. Et tu es reparti avec un devis sous le bras : « Madame Boyer, il faut changer les volets là, ce n’est plus possible ». Trop fort mon Lolo. T’aurais quand même pu lui faire une ristourne.
On s’était un peu perdu de vue. Puis, récemment, on s’est retrouvé à Draguignan. Et puis tu as rencontré Catherine. Catherine ceci, Catherine cela.
Tu étais dingue d’elle. Et elle est dingue de toi. Catherine, je veux dire aussi que je pense fort à toi. Et puis, comme disait ton idole Bono, le chanteur de U2, I cant live with or without you, « Avec ou sans elle, tu ne peux pas vivre ».
Mon Lolo, tu étais terriblement vivant. Je te souhaite le plus beau des grands sommeils, pour reprendre un titre de Daho cette fois, et je veux te dire que je ne t’oublierai jamais. Ton « poussin », Anthony.

Nous garderons les souvenirs de barbecue mémorables, de vacances partagées, les surnoms improbables donnés à Baptiste et Gauthier...le partage pour eux de ta passion pour Starwars, les matchs de foot avec des supporters endiablés, le tour de France et tous les jolis mots qui sont restés et qui nous font rire en cachette...et bien sûr les plus belles photos de nos albums qui bien souvent ont été prises par ton talent. Repose en paix Lolo.

Lolo, notre cousin, notre pote, notre petit frère…
Un feu follet, insaisissable, imprévisible.
Un ado éternel qu’on aimait tellement .

Tu nous as accueillis, mes enfants et moi, dans ta famille et dans ton cœur, comme si nous avions toujours été là.
Sans questions, sans conditions, avec cette générosité brute qui te définissait.

Je me souviens du premier jour où je t’ai vu.
Flamboyant, drôle, entier.
Authentique jusqu’au bout des ongles.

Pour ceux qui te connaissaient peu, tu étais le boute-en-train, celui qui faisait rire, qui rallumait la fête quand la nuit voulait s’éteindre.
Le compagnon idéal des discussions sans fin, refaisant le monde autour d’un verre, enflammé par la politique et la vie.

Mais nous, nous savions.
Derrière l’apparence joyeuse se cachait un homme d’une profondeur rare, d’une tendresse infinie.
Un cœur immense, trop grand peut-être pour ce monde.

Et puis un jour, le vent t’a emporté, trop tôt, trop vite, nous laissant interdits, le cœur serré.
Comme toujours, tu as suivi ton propre chemin, sans prévenir, sans qu’on ait le temps de s’y préparer.

Nous aimerions pouvoir t’appeler une dernière fois, te dire combien tu vas nous manquer, combien ta présence illuminait nos vies.
Mais nous voulons surtout retenir ta plus belle leçon : vivre pleinement, aimer sans retenue, savourer chaque instant.
Comme toi.

Nous savons que tu es là, quelque part.
Mais le vin n’aura plus jamais la même saveur.

Devant tous ceux qui t’aiment, je te fais une promesse : je prendrai soin de ta maman, de ton cousin et de Catherine.

Et puisque te dire au revoir nous est insupportable nous préfèrons les mots de Victor Hugo :
« Tu n’es plus là où tu étais, mais tu es partout où nous sommes. »

Mon cher Lolo,

Ton départ laisse un grand vide parmi nous. Ta bonne humeur, ton sourire et ta gentillesse faisaient de chaque journée de travail un moment plus agréable. Tu vas nous manquer énormément.

Repose en paix mon grand. Nous ne t’oublierons pas…

C'est avec tristesse que nous apprenons le décès de Laurent personne agréable dont nous avions fait connaissance à Draguignan nous vous présentons nos sincères condoléances

P'tit loup,
Nous n'aurions jamais imaginé écrire ces mots ; nous avons du mal à réaliser, et pourtant, tu es parti...
3 ans d'amitiés, de fous rires, de bons moments passés ensemble : le nouvel an en Corse, la découverte de l'Italie de ton enfance et bien d'autres.
Nous ne pouvions que t'écouter quand tu nous relatais les anecdotes de ta passion : le vélo.
Et plus encore, avec celles partagées avec les personnes que tu as rencontré : Poupou, Daho, Leconte, Hinault, Holtz...
Nous prendrons soin de ton canari rose mais aussi de ta maman.
Tic et Tac