Raoul Michel BONFILS

En, ce jour, qui aurait du fêter ton anniversaire
et pourtant, tu n es plus sur cette terre
Raoul , mon ami tu es parti hier
Mais ton souvenir reste clair

Ta gentillesse me manque déjà
Et ta voix qui réchauffait mes pas.
Nos appels étaient des instants précieux
Maintenant ,le silence est très douloureux

Merci pour tout ce que tu as donné
pour notre amitié
Repose en paix, la haut doucement
tu restes avec nous, éternellement
Je t offre ces mots comme humble hommage
Tu nous manqueras à jamais

je pense fort à ta famille ,en ce moment
A ta fille ,une Amie au cœur éclatant
Que leur peine soit adoucie, par ton sourire
Grave dans nos cœurs à jamais


Chantal

Je vous présente mes sincères condoléances.
Toutes mes pensées vont vers vous en ce jour d' aurevoir.
Amicalement et tendrement Maria et Manu

Raoul nous a quitté à quelques jours de ses 91 ans, le jour de l'anniversaire de son père, et il sera inhumé demain auprès d'Alma le jour de son propre anniversaire. Peut être un clin d'oeil du calendrier, à lui qui nous répétait souvent, je ne crois pas en Dieu mais chaque homme a rendez-vous avec son destin.

De Montauroux où il est né, il nous racontait une enfance heureuse chez sa grand mère, malgré la guerre, et très tôt le travail avec son père, au potager ou dans les champs de roses et de jasmins.

L'école ne lui a pas laissé de bons souvenirs, il n'évoquait que l'apprentissage de la mécanique à Cannes,et les aller- retours à vélo Montauroux Cannes en passant par la montée de Tanneron

Jeune homme il préfèrera les bals musettes aux bagarres et y rencontrera Marcelle, qu'il épousera et qui lui donnera sa fille unique, Elisabeth, mais pour lui elle est restée sa petite Babette.

Entre temps il y a eu le service militaire en Algérie . De cette période, il ne parlait pas, mais il répétait souvent : la guerre ce n'est vraiment pas beau à voir.

En plus de l'accordéon, il aimait la chasse, la pêche, les champignons, les boules, la mécanique et les citroen, mais il faut aussi travailler. Il exercera divers métiers qui lui donneront les bases pour être un bricoleur catégorie expert, avant de rentrer au PTT, sur les lignes du téléphone, à la conduite des camions, de la goelette qui menait les enfants à la neige, puis en fin de carrière, avec son frère, au contrôle qualité des travaux effectués par les entreprises.

Au PTT il y avait aussi la pause de midi et les partie de boules à la guéritte, qui le mèneront jusqu'à un titre de champion de France PTT de pétanque dont il était très fier.

Puis il y a eu Alma, grand changement de vie, le taxi et les courses folles, aller-retour Callas Paris en 24 heures au temps où la vitesse n'était pas limitée, les voyages au bout du monde et la campagne du Muy.

La Roumanie et la Bulgarie pour connaître les cousins d'Alma, les Etats Unis où ils étaient souvent invités et qu'ils ont fait découvrir aux petits enfants, puis l'Inde qu'ils visitaient avec les amis.


Il délaissera petit à petit les boules et la chasse pour se consacrer à son potager, ses oliviers, et à son plus grand plaisir, recevoir les amis. Là il rayonnait en régalant 20, 30 ou 40 convives sous le platane, toujours au son de l'accordéon.

Le départ d'Alma sera une période difficile, plus rien ne sera comme avant. L'âge et la maladie vont le contraindre à délaisser son jardin, son tracteur et ses oliviers, une nouvelle déchirure.

La méditation sous le platane et la télévision vont devenir son quotidien, avec une prédilection pour le sport et les westerns

Raoul est parti rejoindre Alma, dans la mort qu'il s'était choisi, chez lui, loin de l'hôpital et si possible dans son sommeil. Il se sera tenu à cette résolution avec courage et dignité.

Il n'y a plus le téléphone qui sonne pour nous dire ça va bien et louer le dévouement des infirmières et des aide- ménagères

Au revoir Raoul, nous retiendrons tous ta recommandation favorite, « les enfants, la vie passe trop vite, alors il faut bien en profiter tant qu'il est encore temps ».

Un dernier hommage à Raoul:
Depuis 1941, nos familles se sont côtoyées puis liées d amitié au cimetière du Muy, les caveaux étant côte à côte.D abord Mme Paban avec ma grand-mère Anne-Mathilde Bonnin,ensuite à la maison Sinaia( la petite maison ancienne) avec mon père quand son régiment stationnait à Vidauban.
Les années ont passé. Après le décès de Mme Paban, ce sont Alma et Raoul que nous avons régulièrement vus chez eux ou au restaurant lors de nos passages à la Toussaint, mon père et moi-même. Au décès de mon père dont les funérailles se passaient à Lyon, Raoul m avait représentée à l ouverture du caveau.
Alma et Raoul nous partageaient leurs joies de vos réussites scolaires et universitaires et leurs soucis de vos interventions chirurgicales.
Puis l état de santé d Alma s est dégradé et nous l avions revue avec peine.Aujourdhui,son époux dont les dernières années ont été difficiles,l a rejointe.
Mon mari et moi-même, lui rendons un dernier hommage.Nous ne l oublierons pas.
A vous, Mme Soulier, à votre famille, nous partageons votre tristesse et vous transmettons toute notre sympathie.
Sachez qu ils vous aimaient tous et étaient fiers de vous.

Toutes mes condoléances pour la disparition de ton papa.
Je suis de tout cœur avec vous dans cette douloureuse épreuve.
Je vous embrasse bien fort.