Urbano Léonardo Fasano

C’est le 16 septembre 1925 que tu es né à Langres, là où la Seine prend sa source (comme tu aimais le rappeler quand tu évoquais ton lieu de naissance) ! Tu la suivras jusqu’à Paris où tu grandiras, entouré de tes parents, immigrés italiens, de ta sœur et de tes 4 frères. Tu y connaîtras la guerre et l’occupation. Ensuite tu enchaîneras différents métiers, mais c’est dans le sport et notamment dans le vélo que tu affirmeras un caractère et un tempérament déjà bien trempés ! Il fallait gagner ! Tu feras une belle carrière « amateur » et tu garderas le regret de ne pas être passé « professionnel » à cause d’une éventration... Et comme rien ne t’arrête, cette carrière professionnelle, tu la feras en côtoyant et en dirigeant les plus grands de l’époque ! (Roger Rivière, Tom Simpson, Jacques Anquetil, Raymond Poulidor ou encore Eddy Merckx...). C’est la passion qui t’animait et pour laquelle tu t’es investi en qualité de Directeur Sportif. Cette passion que tu nous faisais partager lors des repas de famille, le dimanche, ou entre amis. Ces anecdotes que tu aimais conter et raconter, sans oublier de rétablir quelques vérités au passage.... Ah tu nous en a fait faire des Tours de France ! Mais bon, il fallait vivre et c’est d’abord dans l’automobile que tu exerceras les métiers de mécano et de vendeur. En 1966, c’est pour rendre service à un ami que tu accepteras de venir faire un remplacement à Fréjus, qui devait durer seulement 6 mois... ! Tu y rencontreras Maman, et vous vous marierez le vendredi 20 décembre 1968.... tiens donc ! Ensuite, vous travaillerez ensemble en montant votre cabinet de Syndic de copropriétés. Mais là encore, rien ne t’arrêtait, pas d’horaires ni de jours fériés, si un problème survenait tu te faisais un devoir d’intervenir au plus vite ! Tu avais 46 ans quand je suis né et nous avons du vivre avec cette différence, mais nous nous sommes toujours retrouvés grâce aux valeurs qui étaient les tiennes et que tu as su me transmettre : Amitié, Amour, Altruisme, Passions, Sports... nos cœurs résonnaient avec les mêmes vibrations ! Sans jamais le dire, j’ai eu la crainte de te perdre cent fois au détour d’un coup de sang, d’un coup de gueule, d’un coup d’accélérateur ou d’un coup de volant... ! Mais finalement, c’est paisiblement, tranquillement, doucement, que tu as choisi de nous quitter à l’aube de tes cent ans... Tu vas rejoindre les tiens et les amis, Lucien, Jean, Robert, Raphaël et tant d’autres car tu ne laissais personne indifférents... Je t’entends encore me dire « tu verras quand je ne serai plus là ! » Laisse moi à mon tour te dire : « Tu seras toujours là »

Michel et moi pensons très fort à vous en ces moments de tristesse. Bano a eu une belle et longue vie. Nous ne pourrons assister aujourd’hui aux funérailles mais serons de tout cœur par la pensée avec vous. Bises de nous deux.

Une brève rencontre avec Mr Fasano, mais quelle rencontre... pour ses 99 ans! Un Mr jovial avec de la taquinerie qui le caractérisait. Nous avons croisé votre route, vous nous laissez un très beau souvenir. Nous prendrons soin de votre fils qui nous est très cher et de votre belle épouse. Ciao Urbano.

Urbano, Je ne t'ai connu que trois petites années, et à en croire tes proches, j'ai raté de sacrés moments ! Nous avons tout de même partagé de jolis instants de vie ; parties de belote, voyage en Italie, là où tu allais souvent, en famille d'un tour de roue ou pour un Giro ! Ton anniversaire, tes 97 ans, au restaurant où tu faisais encore le tour des tables pour discuter avec d'illustres inconnus, et au diable la barrière de la langue, tu leur parlais avec les mains ! Noël à la maison, entouré de ta femme et de ton fils, tu faisais honneur à chaque plat, chaque discussion et à chaque tournée de rhum coco de la Guadeloupe ! Il n'y a pas si longtemps, 3 mois exactement, tes 99 ans, les amis, la famille, le soleil sous le figuier, tu étais là, gâté et écouté, à nous faire rire de tes phrases franches et tendres à la fois ! Puis un jour, peu de temps après cette belle journée, tu as dit : "Avant, je sautais par dessus les porte, maintenant, regardez-moi, je passe en dessous !" Fatiguées tes jambes de Champion, plus de force.. Tu as commencé à nous parler dans ta langue maternelle, grazie mia moglie, mio figlio, basta... ! Tu as remercié ta femme, ton fils, tu nous as remerciés de notre présence, la moindre des choses ! Cruelle est notre impuissance ... Tu es parti sans te plaindre, doucement et si dignement, dans ta maison... Riposa in Pace Bano. Et ne t'inquiète pas ! ton fils, qui te ressemble tant, intarissable à ton sujet, continuera à te faire vivre, pour notre plus grand plaisir, en racontant si bien tes histoires de vélo, de famille, de voyages, quelle vie ! un siècle d'aventures ! Caterina, tua nuora.

Urbain. "BANO". Il fallait le suivre ! Et pas seulement sur un vélo. Mais au quotidien. Dans la vie. Dans cette vie qui file à 100 à l'heure et qu'il croquait à 100 %. Et c est juste avant ces 100 bougies qu'il nous quitte.... Le papa de mon copain d''enfance à qui je pense, tout comme je pense à Denise, son épouse fidèle qui l'a accompagné du début à la fin de l'étape, la seule qu'il était impossible de remporter. Urbain, ce sont des souvenirs, des repas, des déplacements, des discussions, des histoires, beaucoup d'histoires qu'il aimait tellement raconter et faire partager. Le partage, justement, la générosité, la gentillesse, l'altruisme, la verve, la fraîcheur, le dynamisme, la truculence, Urbain était tout cela. Un personnage charismatique qui marque les gens. J'ai beaucoup de peine de savoir qu'il est parti et en même temps je suis heureux qu'il ait eu cette vie tres riche, rythmée par le sport notamment. Mais je regrette de ne jamais lui avoir posé cette question qui me taraude : Urbain, pourquoi as-tu toujours roulé en SAAB ??? Je présente mes sincères condoléances à toute sa famille en particulier Lolo et Denise, et à ses amis. Anthony.